Chute d'un Monde Magique à Travers les Yeux d'un Enfant Maltraité
J'ai tout oublié de ma jeunesse, ou, en tout cas, j'essaie de tout oublier. Car, elle fut difficile ma jeunesse, et rare furent les moments où je souriais et où je me sentais heureux, bien dans ma peau. Je n'étais pas vraiment maltraité, j'étais plutôt peu sûr de moi, je ne faisais confiance en personne et j'avais peur de tout...
Oui, vous savez que ce qui permet à un enfant d'être heureux est qu'il est inconscient, insouciant et qu'il ne voit pas réellement ce qu'est le monde qui l'entoure, pour lui tout est magique, merveilleux et permet de combler son bonheur. Lorsqu'il découvre pour la première fois quelconque animal il est ébahi et émerveillé, lorsqu'il ressent pour la première fois certaines sensations, il est tout ému. Voilà ce qu'est la particularité d'un enfant, il est heureux quelque soit le monde dans lequel il vit, par son insouciance...
Mais, là, vous allez m'interrompre et me parler des gosses qui travaillent dans des usines à confectionner des ballons ou tricoter des chemises durant toute la journée pour ensuite rentrer dans leur bidonvilles ou traîner dans la rue jusqu'à trouver un petit abri pour pouvoir passer la nuit sans risquer de se faire enlever par des rebelles locaux cherchant une main-d'oeuvre peu onéreuse et maltraitable, et là je vous dis que je m'en contrefous pour le moment, que je ne suis pas là pour penser à eux, ni pour avoir pitié d'eux et crier ma révolte contre ces infamies, je suis là pour parler de moi et de ma stupide existence dont je veux faire connaître les moindres détails à vos stupides existences. Et je me compare aux autres enfants stupides possédant une situation stable, et contribuant à l'avenir de leur pays (qui espère voir en eux de grands citoyens contribuant à la richesse de l'état ou tout du moins pour payer ses dettes).
Donc, moi, contrairement aux autres enfants, j'ai rapidement pris conscience de la réalité, et, ensuite a commencé à s'écrouler ce monde, ce monde dont les enfants parviennent à s'en faire un monde idéal, tandis que moi, alors que je pouvais très bien être un enfant comme les autres, et bien moi, j'ai réalisé très rapidement (je ne saurai vous dire quel âge exact mais c'était très précoce) que notre monde n'était qu'une infection incurable et ainsi toute ma jeunesse fut gâchée par des remises en question perpétuelles et des semi-dépressions quotidiennes...
J'avais remarqué à quel point, mon existence serait morne et inutile quoi qui puisse m'arriver, j'en ai donc conclu, après de nombreuses années de réflexion que je devais tout simplement essayer de vivre, vivre pour moi, pour mes plaisirs, vivre ma vie et non celle des autres, ne pas vivre en fonction des autres mais de moi-même...
Ainsi, lorsque l'on tente de cadrer ma vie par certaines règles et quand celles-ci ne m'enchantent guère, et bien, tout simplement, je ne les suis pas, je reste dans mes idées et je fais comme il me plaît...
A quoi cela servirait-il, parce que nous n'avons qu'une seule et unique vie, de gâcher tout notre temps selon le désir d'autrui ?
A rien, tout ceci ne serait que perte de temps...
Ainsi, ma vie est contraire aux vies ordinaire : j'ai passé ma jeunesse à réfléchir sur mon existence, celui des autres et sur notre monde et la société, mais maintenant, adulte, je me décide de vivre dans l'insouciance, dans un monde à moi, dans un monde qui me permettra de vivre heureux...
"Egoïste", me crie-t-on dans les oreilles, "Tu ne penses qu'à toi", et bien oui, et je le dis haut et fort, je le proclame du haut des toits des gratte-ciels pourrissant notre beau ciel bleu et empêchant les oiseaux de voler à leur guise, oui, je vis selon mes désirs, je vis dans mon monde à moi, je vis ma vie...
Comment je vis ? Pourrait-on me poser comme question...
Je pourrai y répondre, mais je ne veux pas, pas pour le moment, je préfère garder encore un peu de mystère sur ma situation professionnelle et sociale, mais ce n'est pas par quel moyen vit-on qui est le plus important, mais, plutôt, la raison de notre vie...
Si, nous ne vivons pour aucune raison, pourquoi vivons-nous dans ce cas ? Autant nous donner la mort puisque vivre nous semble inutile...
Et moi, je vis pour d'innombrables raisons, aussi banales qu'étranges soient-elles...
Mais en tout cas je vis, et je ne perds pas de temps à trouver une réponse à "pourquoi je vis?", en sachant que cela pourrait amener des suppositions métaphysiques dont je m'en contrebalance à un point indéfinissable. Je vis tout simplement et je profite de cette vie...
Pour reparler de ma jeunesse, même si j'ai passé beaucoup de temps à réfléchir, j'ai tout de même vécu, mais, elle ne fut pas spécialement drôle et joyeuse, surtout lorsqu'à l'école ou au collège, les autres enfants s'amusaient et moi non...
Puis est venu le lycée, à partir de cette période, les enfants, maintenant adolescents, atteignent l'âge de la raison, et ainsi, ils parviennent enfin à se questionner eux-mêmes, à réaliser, et à réfléchir proprement...
De mon côté, ma réflexion était déjà bien plus profonde que la leur, trop superficielle, mais je me sentais moins à l'écart (un écart qui auparavant était volontaire), mais maintenant je pouvais m'intégrer et écouter les réactions des autres et peut-être (pas toujours, surtout face à ces optimistes croyant de trop en un monde idéal) partager mes raisonnements...
Le lycée ne fut pas vraiment un si mauvais souvenir, c'était également pour moi, une transition, mais, évidemment inverse aux autres, je commençais à me dire de ne plus trop m'embêter et je me lâchais un peu plus, certains me trouvaient un peu trop gamin par moment, mais c'est compréhensible je n'avais pas réellement eu d'enfance, d'autres me prenaient pour un être anormal, différent, ou même fou, atteint d'une maladie étrange, rare et bizarroïde, peut-être, est-ce vrai, ou peut-être que moi, je me faisais passer pour ce genre de personne, que cela me plaisait d'entendre de tels dires sur ma personne, que j'étais plus heureux que l'on me sache différent des autres, je me distinguais de cette façon, et cela me réjouissait...
Mais bon trêve de bavardages, j'ai d'autres occupations qui m'attendent, ma journée ne fait que commencer, ma vie, est à peine entamée...
En tout cas, je suis content de la réaction de certains lecteurs qui n'attendent que la suite des mes aventures, et je me réjouis à l'avance de rédiger un prochain article...
6 Comments:
G E N I A L
boulversant
ca m'a fait meme penser à du sartre a certains endroits
(j'ai pas dit non plus que c'était sartre, tu as ton style)
Moi je trouve ca chouette,j'aime bien en apprendre plus sur les personne que j'adore, et je pense que là je vais en apprendre beaucoup !!
Bisoux mon très cher Schyzoboy ! continu ;)
ne sois pas si égoiste!
tu peux enrichir ta vie en la consacrant un peu aux autres!
*baille* mélo: peut mieux faire
tiens, c'est rigolo, j'avais O S E mettre un commentaire négatif et le voici disparu, effacé. haha, c'est d'un petit, tout ça.
grande oeuvre ou même divertissement mon cul, soupe aseptisée pour gamins en manque de lectures à leur niveau qui stagnent encore à "martine va à l'école", ouais.
Style interressant, un peu ornemental, voire adverbial par moment... Dommage que tu prones d'aussi tristes valeurs, qui à mon sens ne méritent pas d'être défendues avec tant de vigueur.
Les chroniques de la misère quotidienne ont été abordées maintes et maintes fois par à peu près tout être bipède sachant lire et écrire, d'Eve Angeli à Sartre en passant par St Auguste et Martine à la plage, pourquoi ne pas se consacrer à des choses un peu moins futiles que d'étaler sur écran la haine et le désarroi... Enfin, il a de tout temps existé la catégorie "j'ai pris conscience qu'il y avait des problemes et je l'ouvre" et celle "j'ai deja pris conscience qu'il y avait des problemes, jai donc pensé qu'il y avait des solutions, j'en ai trouvées quelques unes et je cherche encore pour les optimales, mais je la ferme".
Peut-être devrais tu essayer d'imaginer et concevoir, plutot que de te complaire dans un optique existentialiste, où l'on préfère croire en sa trop grande acuité mentale, dont les autres sont bien entendu dépourvus.
Utilise les pour te servir, non pour te détruire ; il y a tant de choses à créer...
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